Les huit siècles qui se sont écoulés depuis la fondation de l’Université de médecine de Montpellier (1220) ont confrontée celle-ci à des défis divers : maintenir la tradition hippocratique au Moyen-Âge, concilier retour à l’Antiquité et explosion des sciences naturelles à la Renaissance, défendre la place d’une science du vivant face à la physique et à la chimie aux XVIIIe et XIXe siècles…Elle a affronté ces défis dans un esprit d’ouverture et de pluridisciplinarité à chaque époque. Elle a cherché à bâtir une Science de l’Homme à la fois globale et défendant sa spécificité. Ceci explique la place que va prendre à Montpellier la botanique, concrétisée par la création du Jardin des plantes, premier jardin botanique officiel de France en 1593. C’est bien l’humanisme qui va caractériser l’esprit de la médecine montpelliéraine au cours des âges, incarné par la figure de Rabelais, et qui a désormais de nouveaux défis importants à relever, notamment en éthique.