Jean-Marc Lavaur - Maître de conférences des Universités émérite / MCU ém
Notre cerveau a des qualités étonnantes comme celle de créer des liens entre des éléments connus et inconnus sur la base de similitudes ou d’analogies, par exemple. Il nous permet également de compléter des informations manquantes pour faire face à une situation ou un problème à résoudre. Il nous permet également de prédire ce qui va se passer dans notre environnement proche sur la base la plupart du temps d’un calcul probabiliste interne. Ces aptitudes sont basées sur notre connaissance du monde que nous avons acquise progressivement, aux actions et aux évènements auxquels nous avons étés confrontés dans le passé et qui ont forgé notre expérience et nous permettent de nous projeter vers le futur, quelquefois de manière incertaine ou intuitive. Dans les recherches actuelles, la mémoire ne fait plus seulement référence au passé mais également au présent (mémoire de travail par exemple) et au futur. La mémoire prospective est ainsi considérée comme la mémoire de nos intentions, des actions à réaliser dans un futur proche ou lointain pour atteindre nos buts. La mémoire du futur englobe non seulement la mémoire prospective mais tous les évènements individuels ou partagés qui ne sont pas encore produits et sur lesquels nous avons ou nous aurons une influence. Nous questionnerons cette notion de mémoire du futur en comparant entre eux les évènements inscrits dans notre mémoire : ceux de notre passé individuel ou collectif, les évènements fictifs issus de nos lectures, des lectures, films ou des spectacles dont ils sont issus et enfin les évènements imaginés mais non encore produits et dont l’occurrence dépend du calcul probabiliste effectué par notre cerveau prédictif..