La transition énergétique vers une économie bas carbone à l'horizon 2050 va s'accompagner de l'abandon progressif des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon). La consommation d'énergie de la France utilisera de l'électricité décarbonée (nucléaire et renouvelables), de la chaleur bas carbone et de la biomasse (gaz renouvelable et hydrogène). Les émissions résiduelles de carbone donneront lieu à captation et stockage. Il ne sera donc plus nécessaire d'importer des énergies fossiles (pétrole et méthane), à grande échelle du moins. On importera en revanche une partie de l'hydrogène dont on aura besoin. L'indépendance énergétique de la France devrait donc s'améliorer. Il faut néanmoins tenir compte des métaux, matériaux et minerais (y compris l'uranium) dont nous aurons besoin pour fabriquer les énergies décarbonées (les terres rares en particulier) qui devront être importés et qui peuvent fragiliser l'indépendance énergétique de la France. Les contraintes géopolitiques sont à ce niveau très fortes.