Plus d’un demi-siècle après la signature par le Général de Gaulle et Konrad Adenauer du traité d’amitié franco-allemande, la conférence fera un bilan des réussites indéniables de la coopération entre les deux pays, en particulier dans les domaines de l’éducation (Abibac, DAAD et OFAJ), des échanges universitaires (programme Erasmus), de la culture (jumelages, centres culturels) et de l’économie – en dépit d’approches et d’institutions sensiblement différentes: État fédéral vs. État centralisé, culture du compromis (notamment en matière syndicale) vs. culture de l’affrontement, économie libérale vs. économie dirigée, refus de l’endettement (Schuldbremse) vs. déficit chronique, résilience de l’industrie vs. déindustrialisation, attitude vis-à-vis de l’immigration massive, etc.
Des points de vue divergents existent depuis longtemps, notamment sur l’énergie nucléaire, la politique migratoire, la stratégie de défense et l’endettement de l’État, mais les bouleversements récents de la géopolitique – notamment l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis – demandent un ré-examen des priorités et un renforcement de la coopération entre les pays de l’Europe, en particulier entre la France et l’Allemagne.