A une époque où être une artiste n’était pas reconnu par la Société, Marie-José Guigou a voulu mettre en lumière trois femmes, certes d’un niveau artistique différent, mais toutes les trois animées par la même passion du dessin et de la peinture.
Elles ont en commun le fait d’avoir vécu à Montpellier, d’être des filles de bonne famille, d’être instruites et aussi, d’avoir eu une jeunesse marquée par deux guerres mondiales. Des Années Folles aux Trente Glorieuses, elles ont traversé le XXème Siècle, en laissant leur empreinte soit au Musée Fabre, soit à l’École des Beaux-Arts, soit dans les rues de Montpellier. Ne vivant que pour l’amour de l’art, toutes les trois sont décédées à un âge vénérable.
Marie Combier (1895-1988), directrice du Collège Legouvé à Montpellier. En 1951, elle prend sa retraite et va laisser libre cours à sa passion de toujours, la peinture. A Paris, elle côtoie les plus grands peintres de son époque, avec qui, elle se lancera, avec succès, dans un art nouveau : le gemmail. Voir sa nature morte au Musée Fabre.
Marguerite Huetter (1904-2003) brillante élève des Beaux-Arts de Montpellier, a fait partie de la fameuse promotion de 1922 qui a réuni de nombreux talents. Elle fut la muse du sculpteur Louis Guigues, dont sa statue se trouve au pied de la Tour des Pins sur le monument d'Albert Fabre.
Marie-Louise Mille, alias « Farinette » (1906 - 2004) son visage poudré lui a valu son surnom et son santon à la crèche de « La Garriga Lengadociana ». Figure emblématique des rues du Clapas, avec son carton à dessin sous le bras. Elle fut avant tout une dessinatrice des Beaux-Arts de Montpellier, et une lithographe de l'école nationale des Beaux Arts de Paris.