Que ce soit dans l’univers médiatique ou dans le monde scientifique, le relativisme est souvent considéré comme une menace majeure qui pèserait sur nos sociétés, et qu’il conviendrait de combattre afin de préserver l’intégrité du savoir, de la morale ou des droits fondamentaux de l’humanité. Pourtant, les raisons qui nous conduisent à nous défier du relativisme demeurent obscures : certaines relativisations nous paraissent anodines (les goûts et les couleurs…), d’autres nous semblent au contraire intolérables, sacrilèges (les critères de la connaissance rationnelle, les valeurs morales…). Comment rendre compte de cette différence d’attitudes à l’égard du relativisme ? Y a-t-il des bonnes et des mauvaises relativisations ? Comment passe-t-on d’un simple constat de relativité d’un phénomène à une position « relativiste » ? Il n’est pas impossible que notre rapport au relativisme soit un révélateur de certaines confusions concernant notre rapport à la réalité et aux valeurs : l’objet de cette conférence est de proposer quelques pistes pour contribuer à les dissiper.