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Document Mme Turo
Depuis plusieurs décennies, notre société est soumise à l’emprise des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Ces progrès technologiques obligent les individus à traiter et à exploiter de plus en plus d’informations dans des situations de plus en plus complexes. Les TIC modifient grandement les relations entre l’individu et son environnement avec une augmentation du nombre d’interactions entre l’individu et les outils numériques composant son environnement. Les notifications générées par les TIC interrompent les individus de manière imprévisible. Ces interruptions exogènes (i.e., imposées par l’environnement) interrompent l’activité de l’individu et vont capturer son attention. Les individus vont alors se désengager de la tâche en cours pour réengager leur attention vers la source de l’interruption. Toutefois, restreindre l’interruption à une capture de l’attention reviendrait à oublier le rôle de l’expérience phénoménologique dans nos interactions avec l’environnement: le sentiment de fluence subjective qui accompagne tout traitement de l'information, ce que l'on nomme « fluence ». En effet, la fluence correspond à un feedback d'ordre métacognitif qui informe le système cognitif sur sa propre activité en termes de degré d'activation, de vitesse ou encore d'effort. Par conséquent, on est en droit de se poser la question de savoir dans quelle mesure la fluence de traitement d'une information peut influencer la capture attentionnelle impliquée dans les effets délétères des interruptions dans les environnements numériques.