Le site de Saint-Blaise situé sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts dans les Bouches-du-Rhône, surplombe les environs de l’étang de Berre. Cette position stratégique est exploitée tout au long de l’histoire. En effet, se succèdent sur cette hauteur un oppidum fortifié dès le VIIe siècle avant notre ère et dont l’enceinte évolue jusqu’au IIe siècle av. J.-C., une ville secondaire du Ve au VIe siècles ap. J.-C. et enfin, un castrum médiéval. Au cours de cette période, quatre enceintes militaires sont élevées sur ce site au fil des trois occupations différentes. L’oppidum présente deux murailles radicalement opposées, l’une, d’origine, correspondant aux remparts celtes et l’autre, atypique, de traditions méditerranéennes. En effet, au IIe siècle av. J.-C. les Celtes se dotent d’une fortification en grand appareil de type gréco-italique, plaquée sur le rempart indigène. La raison de ce changement est toujours discutée (évolution défensive ou ouvrage de prestige), ainsi que le rôle des Grecs de Marseille ou des Romains dans le contexte de la conquête de la Gaule transalpine. De la découverte du site au début du XXe siècle ap. J.-C. à aujourd’hui, les connaissances sur ces fortifications ont évolué grâce aux nouvelles technologies et surtout par l’étude de la carrière adjacente aux remparts. Les fortifications sont un enjeu touristique important dans la valorisation du site. Les sources mobilisées pour cette proposition de communication sont principalement bibliographiques. Elles appartiennent aussi à mon sujet de thèse.